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Augmentin 1g prix france
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La pénurie d’antibiotiques est un fléau mondial, et la France n’y échappe pas. Alors que la vente de médicaments sans ordonnance a explosé au cours de la crise sanitaire provoquée par le Covid-19, la consommation d’antibiotiques a elle aussi bondi, pour atteindre 14,6 % en 2020. Si la France reste de loin le pays le plus touché par cette crise, c’est aussi un des plus gros consommateurs d’antibiotiques, et la cause principale de l’augmentation des résistances bactériennes.

« En France et dans le monde, on meurt tous les jours de maladies infectieuses qui pourraient être prévenues avec un traitement antibiotique. Or ces médicaments coûtent de plus en plus cher, et il est de plus en plus compliqué d’en trouver. »

Selon les chiffres publiés par la Direction générale de la santé (DGS) le 8 octobre, les ventes d’antibiotiques ont atteint 1,13 milliard d’euros l’an dernier, soit 3 % de plus qu’en 2019, et 14,6 % de plus qu’en 2020, année où la consommation avait chuté à cause de la crise sanitaire. Les ventes d’antibiotiques pour les animaux sont en revanche restées relativement stables avec 30,7 millions d’euros de chiffre d’affaires, en légère hausse de 3 % par rapport à l’année précédente.

Aux États-Unis, la pénurie de médicaments concerne 27 États sur 50. En France, c’est la DGS qui fait le bilan d’une situation critique dans le secteur de la santé, notamment en raison des tensions qui touchent les laboratoires pharmaceutiques et les grossistes répartiteurs (GR). Ces deux acteurs ont en effet été touchés de plein fouet par la hausse des prix des matières premières et des frais de transport.

Pour répondre à la pénurie, la DGS a lancé en 2021 un appel à candidatures pour les « AMM » (autorisation de mise sur le marché), soit les autorisations données aux industriels pour la mise sur le marché d’un médicament contre un certain nombre de maladies chroniques comme l’hypertension ou le diabète. Une procédure compliquée, qui nécessite d’être doté d’un laboratoire, et qui est en partie un gage de qualité du médicament pour l’Assurance maladie.

Dans le secteur des génériques, il existe en effet des « AMM », pour « autorisation de mise sur le marché générique », qui concernent les médicaments génériques. Ils ne contiennent pas le principe actif du médicament original, mais un ingrédient ou un excipient. Ils ont donc les mêmes propriétés que les médicaments originaux, mais peuvent être vendus moins cher.

Cependant, la DGS a constaté depuis plusieurs mois des signes de tension sur les ventes de ces médicaments de substitution. La DGS a donc lancé cet appel à candidatures en janvier dernier, en ciblant 72 spécialités. Parmi ces spécialités génériques, celles qui avaient la « meilleure image », c’est-à-dire la plus grande qualité des produits, sont donc en danger.

« On parle de pénurie pour les antibiotiques, mais c’est plus général pour les génériques, on ne peut pas parler de pénurie sur un antibiotique.

Début octobre, le laboratoire pharmaceutique Merck a annoncé son intention de cesser la production de médicaments en 2022. Cette décision, qui pourrait toucher 40 % des génériques de son portefeuille, intervient dans le contexte d’une pénurie générale des antibiotiques, mais aussi dans un contexte sanitaire mondial, où le nombre de décès par intoxication par des antibiotiques a été multiplié par deux depuis le début de la crise sanitaire. En 2021, ce sont plus de 28 000 décès par an en France qui auraient pu être évités grâce à la prévention.

Ces tensions sont également liées à la pandémie de Covid-19. Alors que le virus circulait beaucoup, notamment en raison de la pratique du « zéro-covid », les consommateurs ont privilégié des traitements qui n’étaient pas nécessairement nécessaires.

« Le virus a été la source de nombreux abus et la consommation d’antibiotiques a alors bondi de 13 % en 2020 par rapport à l’année précédente », constate le Dr Florence Leduc, membre du Conseil national de l’ordre des médecins.

Si les consommateurs ont pu se tourner vers des traitements plus naturels comme la phytothérapie ou les tisanes, cela a été moins le cas pour les antibiotiques. « Les pharmaciens ont été très prudents dans leurs approvisionnements en médicaments et en vaccins », indique la présidente de l’Ordre national des pharmaciens de Normandie, Catherine Dos Santos.

« Il faut faire attention à ne pas utiliser des médicaments de façon incontrôlée, par exemple en se rendant dans un institut pour des injections de botox ou en ayant recours à des produits dopants.

Ces tensions ne sont pas spécifiques à la France, et d’autres pays connaissent également des pénuries liées à une situation sanitaire et économique particulière. Aux États-Unis, les ventes d’antibiotiques pour les animaux sont également en baisse, passant de 17,4 millions d’euros en 2019 à 16,4 millions d’euros en 2021.

Ces tensions sont liées à un marché global en baisse, avec une hausse des ventes en 2021 de 3,7 %, pour atteindre 113,7 milliards d’euros.

Ces tensions sont également liées à un marché global en baisse, avec une hausse des ventes en 2021 de 3,7 %, pour atteindre 113,7 milliards d’euros.

La situation est particulièrement inquiétante en Allemagne, où les ventes d’antibiotiques pour les animaux sont en hausse de 11 % pour atteindre 27,4 millions d’euros en 2021. En parallèle, le marché mondial des antibiotiques pour humains a reculé de 1,8 %, à 11,4 milliards d’euros.

Si ces tensions sont liées à un marché global en baisse, avec une hausse des ventes en 2021 de 3,7 %, pour atteindre 113,7 milliards d’euros, c’est aussi le marché de l’antibiorésistance qui connaît une hausse, à 298 000 décès en 2021. Dans ces deux cas, la DGS a annoncé la mise en place d’une cellule de veille pour anticiper et faire face à ces tensions.

Cette situation est un véritable fléau mondial, et la France est le premier consommateur d’antibiotiques au monde. Selon les données de l’agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), le nombre de prescriptions d’antibiotiques en 2020 a augmenté de 9 %, alors que les ventes ont diminué de 25 %.

La France est aussi le deuxième pays le plus touché par l’antibiorésistance, avec près de 180 000 décès en 2020, soit près de 20 % des décès en Europe. Cette tendance est particulièrement préoccupante dans le monde : en 2019, près de 2 millions de décès ont été causés par des bactéries résistantes aux antibiotiques. En France, ce chiffre a été estimé à 22 000 décès en 2020, et pourrait atteindre entre 30 000 et 50 000 décès en 2021. Dans le monde, cela représenterait entre 2 et 4 millions de décès annuels par an.

Alors que la crise sanitaire a permis de faire remonter la consommation d’antibiotiques, l’augmentation des résistances bactériennes en France reste préoccupante. C’est la raison pour laquelle l’ANSM a lancé un appel à candidatures pour les AMM.

L’ANSM souhaite également que la DGS prenne en compte dans le calendrier des autorisations de mise sur le marché les « antibiotiques de la première génération », ceux qui n’apparaissent pas sur les listes des antibiotiques à utiliser avec précaution en raison de leur faible résistance aux antibiotiques.

Les antibiotiques de la première génération ont été mis sur le marché en 1995, après la mise en place de la « déclaration des ventes par les grossistes-répartiteurs ». Depuis le 20 janvier 2021, les grossistes-répartiteurs peuvent déclarer leurs ventes d’antibiotiques, et depuis le 1er janvier 2022, les patients peuvent eux-mêmes demander des médicaments dans le cadre de la télésanté.

L’année 2022 est en effet également celle du changement de cap pour les antibiotiques. Alors que ces derniers avaient été bannis des pharmacies en 2021, ils seront de nouveau autorisés à la vente dans les officines à partir de 2023, après deux ans de retard. C’est une victoire pour le monde de la santé et pour les professionnels de la petite pharmacie.

« On espère que cette loi sera appliquée à la lettre, parce que ça va permettre de revenir à une pharmacie de proximité et de proximité thérapeutique, en rendant l’accès aux médicaments plus facile.

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